DESCENDANCE DE FRANÇOIS-JOSEPH 1ER ET ÉLISABETH DE BAVIÈRE (SISSI) 1ÈRE PARTIE


Propriété de katia lecoq ( romy50300 )

De son mariage avec Élisabeth de Wittelsbach (Sissi) naîtront quatre enfants:

SOPHIE FRÉDÉRIQUE DOROTHÉE MARIE-JOSEPHE, archiduchesse d’Autriche (née le 5 mars 1855 à Vienne et décédée le 29 mai 1857 à Budapest.  Elle était la première fille de l’Impératrice Élisabeth d’Autriche, la célèbre Sissi.

Issue de la maison de Habsbourg-Lorraine, Sophie est la fille aînée de l’empereur François-Joseph 1er d’Autriche et de l’Impératrice Élisabeth d’Autriche (née duchesse Élisabeth de Bavière).

Durant sa courte existence, Sophie n’a pas été élevée par sa mère, mais par sa grand-mère l’archiduchesse Sophie d’Autriche, qui jugeait Sissi trop jeune pour s’occuper d’un enfant et qui voulait élever ses petits-enfants à sa guise.

L’archiduchesse Sophie et son mari François-Charles d’Autriche.

C’est lors d’un voyage en Hongrie en 1857 que Gisèle, la sœur cadette de Sophie, tombe malade. Alors que Gisèle se remet peu à peu, elle transmet son mal (a priori la rougeole) à Sophie, dont l’état s’aggrave de jour en jour. La grand- mère de Sophie semble avoir imposé son choix du médecin de l’enfant contre l’avis de sa mère et cette décision lui fut fatale. La petite archiduchesse finit par s’éteindre, laissant ses parents, et surtout Sissi, anéantis.

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GISÈLE LOUISE MARIE, ARCHIDUCHESSE D’AUTRICHE ET PRINCESSE DE BAVIÈRE (née le 12 juillet 1856 à Laxenbourg – décédée le 27 juillet 1932 à Munich) était la deuxième fille de l’empereur et roi François-Joseph 1er et de son épouse Élisabeth de Wittelsbach, la célèbre Sissi.

Tout comme sa sœur aînée Sophie et leur frère l’Archiduc Rodolphe, Gisèle n’a pas été élevée par sa mère, mais par sa grand-mère l’archiduchesse Sophie d’Autriche, femme de caractère, qui jugeait sa belle-fille trop jeune pour s’occuper d’un enfant.

Gisèle et sa fille Élisabeth.

Ressemblant tant au physique qu’au moral à son père, elle a, contrairement à sa mère qui a peu d’affection pour elle, les pieds bien sur terre.

Son oncle, le duc Maximilien-Emmanuel en Bavière surnommé par la famille « Mapperl » s’étant épris de la princesse Amélie de Saxe-Cobourg-Kohary, laquelle avait été fiancée par sa famille au prince Léopold de Bavière qui répondait au sentiment du jeune homme, l’impératrice entrepris de faire renoncer Léopold à ce mariage en lui proposant un parti plus avantageux : sa propre fille. Mapperl épousa Amélie en 1875. Ils formèrent un couple très uni.

Gisèle (à gauche), Élisabeth (à droite) et Augusta (debout).

Entre-temps, Gisèle avait épousé à Vienne le 20 avril 1873 à l’âge de 16 ans, le prince Léopold de Bavière, frère cadet du futur roi Louis III, son cousin au 2e degré. Ils vécurent à Munich, en Bavière. Le couple eut quatre enfants :

  • Élisabeth, (1874- 1957 à Stiebar)
  • Augusta, (1875- 1964) à Ratisbone, 6 enfants, son corps repose dans la crypte du château de Buda à Budapest)  Le 15 novembre 1893 elle épousa Joseph-Auguste de Habsbourg-Hongrie, 6 enfants.
  • Georges, (1880- 31 mais 1943) à Rome, il repose à Campo Santo Teutonico) Il épouse l’archiduchesse Isabelle d’Autriche-Techsen le 11 février 1912.  Mariage annulé en 1913 et 1 enfant avec Josepha Zapletal (1880-1941).
  • Conrad. (1883- 6 septembre 1969)

Élisabeth de Bavière.

Georges de Bavière

Elle s’investit dans de nombreuses sociétés de charité, afin d’aider les plus démunis, les personnes sourdes et aveugles. Pendant la première guerre mondiale, elle installe un hôpital militaire dans son palais, pendant que son mari est maréchal sur le front de l’Est.

L’archiduchesse Augusta de Bavière et son fils Joseph-François ainsi que son mari Joseph Auguste de Habsbourg-Hongrie (ci-dessous).

Ce diamant, provenant de la légendaire Golconde, ces mines fabuleuses de l’Inde, fut la propriété de l’Archiduc Joseph-Auguste d’Autriche (1872-1962), puis il fut donné à son fils, l’Archiduc Joseph-François (1895-1957), avant qu’il soit vraisemblablement acheté par des tiers du vivant de ce dernier.

Joseph-Auguste d’Autriche (1872-1962).

Prince Palatin de Hongrie, l’Archiduc Joseph-Auguste appartenait à la branche Palatine des Habsbourgs, qui représentait en Hongrie, avec le rang de souverain, l’Empereur d’Autriche qui était aussi roi de Hongrie et de Bohême.

Ce diamant de 76 carats sera vendu chez Christie’s, à Genève, le 15 novembre 2012.

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Quand la révolution éclate en 1918, toute la famille fuit Munich, mais Gisèle reste et prend même part aux élections de 1919 pour l’Assemblée nationale de Weimar, premières élections où les femmes de plus de 20 ans purent voter.

Son mari meurt en 1930, et Gisèle ne lui survivra que 2 ans : elle meurt âgée de 76 ans le 27 juillet 1932. Elle est enterrée près de son mari à Munich, dans l’église Saint Michel.

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RODOLPHE FRANÇOIS CHARLES JOSEPH DE HABSBOURG-LORRAINE (Rudolf Franz Karl Joseph von Habsburg-Lothringen) (Laxenbourg, 21 août 1858 – Mayerling, 30 janvier 1889) était archiduc d’Autriche et Prince héritier de l’Empire austro-hongrois, mort dans des circonstances mystérieuses au pavillon de chasse de Mayerling.

Naissance et éducation

Troisième des quatre enfants et seul fils de l’empereur François-Joseph 1er d’Autriche et de la duchesse Élisabeth en Bavière, l’archiduc naît le 21 août 1858 au château de Laxenbourg, près de Vienne. Il est prénommé Rodolphe en l’honneur de son ancêtre Rodolphe 1er du Saint-Empire, premier empereur germanique de la dynastie Habsbourg. Selon la tradition instaurée par son arrière-arrière-grand-père François-Étienne de Lorraine, époux de Marie-Thérèse La Grande, dès le lendemain de sa naissance, le jeune prince héritier est proclamé Colonel du dix-neuvième régiment d’infanterie par son père.

Rodolphe enfant

Rodolphe en 1861

Comme ses deux sœurs aînées, l’archiduchesse Sophie (morte à l’âge de deux ans avant la naissance de Rodolphe) et l’archiduchesse Gisèle, l’archiduc héritier est élevé par sa grand-mère paternelle, l’archiduchesse Sophie.

Peu robuste, le petit archiduc est un enfant de tempérament craintif. Cependant, en homme de devoir, l’empereur veut en premier lieu faire de son fils un soldat et dès l’âge de trois ans, le petit archiduc apprend des exercices militaires tels que le tir ou la revue des troupes et puisqu’il sera appelé un jour à gouverner l’un des plus puissants empires du monde et de multiples peuples, l’enfant reçoit des cours de lecture, d’écriture, de religion, de tchèque et de hongrois.

A l’âge de six ans et suivant la tradition, comme le voulait l’éducation des princes de l’époque, le petit Rodolphe « passe aux hommes » et est séparé de sa sœur bien-aimée Gisèle et confié à un précepteur, le général-comte d’origine Lorraine Charles-Léopold de Gondrecourt (1814 – 1888), héros des guerres de l’empire et grand maître de la cour, connu pour sa sévérité. Celui-ci, par des méthodes très dures voire d’une cruauté contre-productive, en tout cas inadaptées, traumatise l’enfant. Après l’intervention de l’impératrice, Gondrecourt est remplacé par le colonel-comte Joseph Latour von Thurmburg (1820-1904), un aide de camp de l’empereur également d’origine Lorraine mais plus pédagogue et libéral qui saura se faire aimer de son élève.

Rodolphe en 1879

Rodolphe souffre des absences de sa mère qui court le monde, des défaites de l’Autriche face à la Prusse (1866), de la création de la double-monarchie (1867), de l’amour exclusif de sa mère pour sa dernière-née (Marie-Valérie, 1868) des ragots propagés par les mauvaises langues qui prétendent que l’enfant est la fille du comte Andrassy, de la création de l’Empire allemand sous l’égide des Hohenzollern (1871). L’année suivante, sa grand-mère, l’archiduchesse Sophie qui s’était chargé de son éducation, décède. En 1873, c’est sa sœur Gisèle qui est mariée à l’âge de 16 ans au prince Léopold de Bavière, mariage de convenance mais politiquement inutile. L’archiduc de 15 ans vit alors dans une grande solitude morale, mais commence sa vie amoureuse avec des « comtesses hygiéniques ».

Lorsqu’il atteint l’âge de dix-neuf ans, Rodolphe achève ses études. Latour est remplacé par le comte Aloÿs de Bombelles de quatre ans plus âgé que lui. Alors qu’il veut faire des études de sciences naturelles, notamment d’ornithologie, Rodolphe est contraint de poursuivre sa carrière militaire et en 1879, il sert au Trente-sixième régiment d’infanterie.

Vie publique

Rodolphe et son père ne parlent jamais ensemble, sinon de sujets secondaires comme la chasse. L’empereur, d’une nature secrète, se protège en se cachant derrière le protocole et a très tôt rappelé à son fils que ledit protocole ne permet à personne – pas même au prince héritier – de lui adresser la parole en premier ; le jeune prince ne peut donc guère discuter de ce qui lui tient à cœur avec son père.

Rodolphe a des idées politiques libérales opposées au conservatisme de son père. Proche des milieux progressistes et libéraux, le seul moyen qu’il ait trouvé pour critiquer la ligne suivie par son père est d’écrire de nombreux articles dans divers quotidiens viennois, publiés sous plusieurs pseudonymes, où il défend son idéal. D’un point de vu social, il combat ainsi le cléricalisme et les privilèges de l’aristocratie, dénonce la misère des travailleurs. Sur un plan diplomatique, il refuse le traité avec l’Allemagne au profit d’une alliance avec la Russie et la France.

Par ailleurs, Rodolphe tient de sa mère un amour profond pour la Hongrie et porte aux Magyars un intérêt fédéraliste. Il est frustré de n’être que prince héritier à trente ans alors que son père était empereur à dix-huit ans et que le nouvel empereur d’Allemagne, Guillaume II qu’il méprise profondément, en a 29. Craignant également de mourir avant d’avoir eu le temps d’accomplir son œuvre de libéralisation de l’empire (comme le père de Guillaume II, Frédéric III mort en 1888 après trois mois de règne), Rodolphe est également très affecté par le sort tragique du roi de Bavière, Louis II.

Mariage et enfants

Le couple impérial, en 1882

En 1879, on commence à lui chercher une épouse qui soit à la fois de son rang, catholique et dont l’union ne provoquera pas la susceptibilité des différents peuples de la monarchie. Après avoir refusé les infantes d’Espagne et de Portugal, ainsi que la princesse de Saxe, il épouse la très jeune princesse Stéphanie de Belgique le 10 mai 1881 à l’Église des Augustins de Vienne.

Pour le couple impérial, c’est un pis-aller : l’empereur n’a guère d’estime pour le père de la fiancée, l’arriviste roi Léopold II. Celui-ci trompe ouvertement son épouse la reine Marie-Henriette, une archiduchesse d’Autriche de la branche hongroise. Il est également le beau-frère du dernier empereur du Mexique, frère jalousé de François-Joseph, tombé tragiquement sous les balles des républicains de Juarez. L’ impératrice trouve Stéphanie beaucoup trop jeune et laide (elle la surnommera d’ailleurs plus tard « le hideux dromadaire » ou « la paysanne flamande »). Les deux fiancés sont en effet plutôt mal assortis, Rodolphe étant un jeune homme très séduisant alors que sa promise, pas très féminine, a encore un corps d’enfant.

Château de Laxenbourg ou Franzensburg après le règne de François-Joseph 1er.

C’était la résidence d’été des Habsbourg après Schönbrunn.

La princesse Stéphanie lui donnera une fille, l’archiduchesse Élisabeth-Marie, née le 2 septembre 1883 au château de Laxenbourg. La naissance de la petite princesse, surnommée Erszi, est une déception pour ses parents qui espéraient un fils. Rodolphe est également le père présumé de Robert Pachmann, fils probable de l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche-Toscane.

Élisabeth-Marie et sa mère Stéphanie de Belgique.

Relations extra-conjugales

Marie Vetsera, en 1888

Le mariage, heureux au départ, se solde rapidement par un échec. Rodolphe est très intelligent, peu conventionnel, impulsif et très libéral, alors que Stéphanie est plutôt sérieuse, protocolaire et terne. Les désaccords grandissent peu à peu, et Rodolphe finit par retrouver son ancienne vie de célibataire. Il multiplie les conquêtes, et prend pour principale maîtresse Mizzi Caspar dès 1886.

Mizzi Caspar sa principale maîtresse.

Suite à ses nombreuses relations extra-conjugales, le prince héritier finit par attraper une forme de gonorrhée (chaude-pisse) très grave. Il contamine alors son épouse, qui en conséquence ne peut plus avoir d’enfants. Rodolphe « se soigne » alors par de la morphine, de la cocaïne et de l’alcool, afin de surmonter son impuissance. Sujet à des états de dépression et d’anxiété, il se sait incurable, et tente par tous les moyens de cacher son mauvais état à son père.

Durant l’été 1888, dans un état physique et psychologique très inquiétant, il propose à sa maîtresse Mizzi Caspar de se suicider avec lui. Après le refus de celle-ci, Rodolphe rencontre au début de l’automne 1888 (par l’intermédiaire de sa cousine la comtesse Marie-Louise Larisch) Marie, la plus jeune fille de la baronne Hélène Vetsera. Une relation intime se noue entre eux, et il semble que Marie Vetsera ait été enceinte de quatre ou cinq mois au moment de sa mort.

1ère photo avec Marie-Valérie et 2ème photo avec Marie Vetsera.

Marie-Louise von Larisch-Wallersee, née en 1858, décédée en 1940. Elle devint comtesse Larisch par mariage. Fille morganatique du frère de Sissi Louis-Guillaume en Bavière (1831-1920), duc en Bavière et de Henriette Mendel, baronne von Wallersee.

Marie von Wallersee, comtesse Larisch était la nièce de l’impératrice d’Autriche Élisabeth (Sissi), dont elle a prétendu, avoir été la confidente et qui négocia son premier mariage. Son intimité avec l’archiduc héritier Rodolphe et le rôle qu’elle joua dans la tragédie de Mayerling la firent disgracier. La chute de l’Empire austro-hongrois en 1918 la réduisit à la misère et elle écrivit des mémoires dont la véracité est contestée.

Mort et enterrement

Rodolphe, en 1887.

Le 26 janvier 1889, le prince Rodolphe a une violente dispute avec son père, mais on ne sait pas si l’empereur était en colère parce que Rodolphe a demandé au pape l’annulation de son mariage, ou s’il a exigé que son fils quitte définitivement Marie Vetsera.

Le Pavillon de chasse de Mayerling

Le 27 janvier, Rodolphe va voir sa cousine Marie-Louise et lui apprend qu’il est en danger. À la question de savoir si le danger vient de Stéphanie, Rodolphe répond : « Stéphanie ! Ah non, elle ne représente qu’un malheur privé. Le danger qui me menace est de nature politique. »

Le 28 janvier, Marie Vetsera et Rodolphe quittent chacun de leur côté Vienne pour se rendre au pavillon de chasse de Mayerling, où le prince héritier doit chasser avec le comte Joseph Hoyos et son beau-frère, le prince Philippe de Cobourg. Rodolphe envoie des lettres d’adieux à ses proches et écrit au chef de section au ministère des Affaires étrangères d’ouvrir seul son bureau et de détruire toutes les lettres de la comtesse Larisch et de Marie Vetsera.

Le 29 janvier, les deux invités, le comte Hoyos et le prince Philippe de Saxe-Cobourg (époux de la sœur de Stéphanie), arrivent à Mayerling. Ceux-ci ne soupçonnent pas la présence de Marie Vetsera.

Rodolphe et Marie sont retrouvés morts au matin du 30 janvier 1889  dans le pavillon de chasse, tués par balles. Un suicide organisé par Rodolphe et sa maîtresse ou un attentat politique?

 

Zita, dernière impératrice d’Autriche.

Zita, la dernière impératrice d’Autriche affirma vers la fin de sa vie (1983) (Der Spiegel in ihrem Kurznachruf zu Zitas Tod 1989 berichtete.) que le couple a été assassiné pour des raisons politiques. De nombreux documents ont été détruit par les Habsbourg. Le couple avait de nombreuses blessures qui ne pouvaient pas s’expliquer par un suicide. (Un livre  » Die Mayerling-Affäre » écrit par Élisabeth-Marie sur des bases scientifiques et objectives conclut également à l’invraisemblance du suicide) Le prince héritier est enterré le 5 février dans la Crypte impériale de l’Église des Capucins à Vienne. Le voile reste épais concernant les circonstances de sa mort.

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MARIE-VALÉRIE MATHILDE AMÉLIE, ARCHIDUCHESSE D’AUTRICHE, PRINCESSE DE HONGRIE PUIS ARCHIDUCHESSE D’AUTRICHE-TOSCANE (née le 22 avril 1868 à Budapest – décédée le 6 septembre 1924 à Wallsee) était la plus jeune fille de François-Joseph 1er, empereur d’Autriche et roi de Hongrie et de son épouse, l’impératrice et reine Élisabeth, la célèbre Sissi. Fille de la Hongrie.

Elle fut la seule de ses quatre enfants que l’impératrice éleva elle-même.

CHÂTEAU DE GÖDÖLLÖ À BUDAPEST.

Château de Gödöllö à Budapest ou Marie-Valérie est née.

Après la naissance de l’archiduc héritier Rodolphe en 1858, l’impératrice s’éloigne de la cour pour raison de santé. Ayant pris fait et cause pour les Hongrois, elle se réconcilie avec l’empereur puis, après la création de la double monarchie et leur couronnement à Budapest, lui propose de concevoir un autre enfant (1867). La souveraine souhaite ardemment un fils qui deviendrait un roi pour la Hongrie. Ce sera une fille. L’impératrice et reine, défiant la tradition impériale, donne à cette enfant, en hommage à la Hongrie, un prénom inusité dans les familles royales : Marie-Valérie (Valéria est le nom de la région de Budapest).

Née en Hongrie, à Ofen (Budapest), la petite archiduchesse, « l’enfant de la Hongrie », était le quatrième enfant du couple impérial. Elle était la préférée de sa mère, la Kedvesem (c’est-à-dire l’unique en hongrois), la seule de ses enfants que l’impératrice eût désirée. Elle est née dix ans après ses aînés, après le couronnement à Budapest et la création de la double-monarchie en 1867. Ce fait a suggéré à quelques-uns que Marie-Valérie n’était pas la fille de l’empereur et roi, mais du comte Andrassy, mentor de l’impératrice et reine. La rumeur mourra avec le temps, tant la ressemblance physique entre Marie-Valérie et son père s’accentuera avec les années.

Archiduchesse d’Autriche

Issue de la maison de Habsbourg-Lorraine, Marie-Valérie est la troisième et dernière fille de l’empereur François-Joseph 1er d’Autriche et de l’impératrice Élisabeth d’Autriche (née duchesse Élisabeth en Bavière). Elle est la sœur cadette de l’archiduc Rodolphe et de l’archiduchesse Gisèle.

Elle a 4 ans quand meurt sa terrible mais affectueuse grand-mère l’archiduchesse Sophie et quand sa sœur Gisèle, âgée de 16 ans, est fiancée (puis mariée l’année suivante) à un cousin, le prince Léopold de Bavière.

Adolescente, elle souffre des taquineries de son frère, l’archiduc Rodolphe, un tant sois peu jaloux de la préférence qu’accorde sa mère à sa plus jeune enfant (la seule qu’elle ait vraiment désirée).

Un mariage « révolutionnaire »

Marie-Valérie et son mari vers 1890.

On avait espéré qu’elle épouserait quelqu’un comme le prince héritier de Saxe ou le prince Michel de Bragance, prétendant au trône du Portugal, voire l’héritier du trône d’Italie, mais elle s’y refusa catégoriquement et sa mère la soutint avec efficacité. Le prince Alphonse de Bavière n’eut pas plus de succès.

En effet, fait important et des plus inhabituels pour l’époque et dans ce milieu social, l’impératrice, forte de son expérience et de ses souffrances, refusa que sa fille ne soit qu’un pion sur l’échiquier politico matrimonial.

L’impératrice conseilla à sa fille de ne pas se marier trop jeune (ce qu’elle n’avait pas fait avec Gisèle mariée à 16 ans) et de choisir judicieusement son époux après avoir rencontré d’autres jeunes gens. Ainsi écarta-t-elle le prince Alphonse de Bavière (qui épousera la cousine et amie de Marie-Valérie, Louise fille du duc et de la duchesse d’Alençon).

En 1886, l’archiduchesse s’éprend d’un cousin de la branche de Toscane François-Salvator.

Mais les drames familiaux repoussent d’année en année la célébration du mariage. D’abord les morts violentes du roi Louis II de Bavière et du Comte de Trani, époux de sa tante Mathilde (1886); puis celle de son grand-père l’original duc Maximilien en Bavière (1888). Enfin et la plus tragique de toutes, celle de son frère, retrouvé mort à côté de sa maîtresse, Marie Vetsera, jeune fille mineure de 17 ans, le 30 janvier 1889, dans le pavillon de chasse de Mayerling, privant l’ Autriche-Hongrie d’un héritier et semant un parfum de scandale sur la Maison de Habsbourg-Lorraine.

Gisèle et Marie-Valérie

Nonobstant, le31 juillet 1890, Marie-Valérie, 22 ans, épousa enfin à Bad Ischl son cousin, l’archiduc François-Salvator de Habsbourg-Toscane de deux ans son aîné.

La Kaiservilla à Bad Ischl.

Marie-Valérie était la fille la plus raisonnable et quand vint le temps de se marier, elle avait préféré, sous l’égide de sa mère, l’amour à un mariage dynastique.

Les débuts du couple seront heureux mais avec le temps, l’archiduc se tournera de plus en plus vers d’autres femmes et aura notamment un fils d’une liaison avec une danseuse de l’opéra de Vienne, Sophie Richter. Pour étouffer le scandale, la jeune femme fut mariée en hâte à Londres avec un prince de Hohenloe qui accepta d’endosser cette paternité adultérine et prénomma l’enfant François-Joseph (né en 1914).

Une princesse allemande

« Fille de la Hongrie », l’archiduchesse ne partageait pas avec sa mère l’amour de ce pays. Elle souffrit également de l’amour possessif de l’impératrice.

De même, elle se rapprocha de plus en plus de son père, notamment après la mort violente de sa mère (1898), même si elle avouait que les relations avec le vieil homme étaient compliquées.

En 1916, l’empereur mourut laissant le trône à son petit-neveu l’empereur et roi Charles 1er âgé de 28 ans.

L’empereur Charles 1er et l’impératrice Zita à leur mariage.

Cependant, la monarchie austro-hongroise ne survécut pas à la Première Guerre mondiale, le jeune empereur renonça à toute activité politique le 12 novembre 1918 et dut s’exiler en Suisse avec sa famille tandis que ses biens étaient confisqués. Des républiques indépendantes furent proclamées dans tous les territoires de l’Autriche-Hongrie donnant le coup de grâce à l’Empire quasi-millénaire.

Plutôt pan-germaniste, Marie-Valérie resta en Autriche suite à la révolution de 1918. Seule enfant du couple impérial à être restée autrichienne (Gisèle, par son mariage, était de nationalité allemande), elle avait hérité, à la mort de son père, de la Kaiservilla de Bad Ischl, jadis villégiature préférée de ses parents.

« L’Ange de Wallsee »

Très cultivée, Marie-Valérie tenait un Journal et publia quelques poèmes. Sa grande charité (elle fonda des hôpitaux et des hospices), la fit surnommer de son vivant l’Ange de Wallsee.

Elle mourut, âgée seulement de 56 ans, en 1924. Elle est enterrée dans le cimetière de Sindelburg, près de Wallsee. Son époux l’y suivit en 1939 après s’être remarié (morganatique) en 1934 avec Mélanie, comtesse de Risenfels (1898-1984).

Une famille nombreuse

Marie-Valérie d’Autriche, son mari et leurs enfants

Élisabeth-Françoise et Hedwig.

De leur union sont issus dix enfants :

Élisabeth-Françoise de Habsbourg-Toscane (Vienne 1892-château de Syrgenstein – 29 janvier 1930 décédée à 38 ans en France) 4 enfants, elle épouse le comte Georges de Walburg-Zeil-Hohonems,

  • François Charles-Salvator de Habsbourg-Toscane (château de Lichtenegg 1893- 10 février 1918 château de Walsee) inhumé cimetière de Sindelburg,
  • Hubert-Salvator de Habsbourg-Toscane (1894-24 mars 1971), il épouse en 1926 la princesse Rosemarie de Salm-Salm (1904-2001) 13 enfants,
  • Hedwige de Habsbourg-Toscane ( Bad Ischl 24 septembre 1896-1er novembre 1970 à Hall au Tyrol) en 1918 elle épousa le Comte Bernard de Stolberg-Stolberg (1881-1952) inhumé dans le cimetière de Hall,
  • Théodore-Salvator (9/10/1899 – 8/04/1978) mort à 78 ans à Amstetten en Autriche), en 1926il épousa la Comtesse Marie-Thérèse de Walburg 4 enfants,
  • Gertrude de Habsbourg-Toscane (château de Wallsee 19/11/1900 – 20/12/1962 à Ravensburg) 2 enfants, en 1930 elle épousa le Comte Georges de Walburg-Zeil-Hohonems (veuf d’Élisabeth Françoise),
  • Marie-Élisabeth (1901-1936),
  • Clément-Salvator (1904-20 août 1974 à Salzbourg), en 1930il épousa Élisabeth Resséquier de Miremont (1906-2000) 9 enfants,
  • Mathilde (Bad Ischl 9/08/1906 – 1991), en 1947 elle épousa Ernest Hefel, inhumé au cimetière de Noonberg/Salzbourg
  • Agnès (Bad Ischl 1911-1911) inhumé au cimetière de Bad Ischl.

Élisabeth et son mari le comte Georges de Walburg-Zeil-Hohonems.

François-Charles Salvator

Hubert-Salvator et sa femme la princesse Rosemarie.

Hedwige jeune fille et plus vieille avec son mari Bernard de Stolberg Stolberg.

Théodore-Salvator

Gertrude et son mari le Comte Georges Walburg-Zeil-Hohonems (veuf d’Élisabeth-Françoise).

Marie-Élisabeth.

Clément-Salvator et sa femme Élisabeth, né Comtesse Resséquier de Miremont.

Mathilde à un âge avancé.

Gertrude et Hedwige.

Monument familial au cimetière de Sindelburg.

Sissi fête son 175ème anniversaire.

« Sissi ! » – « Franzl ! » retentira bien souvent à Vienne cet automne : à l’occasion du 175e anniversaire de l’impératrice Élisabeth, comédie musicale, expositions et de nombreux autres points forts assurent une ambiance festive.

SITE WEB DE L’OFFICE DU TOURISME DE VIENNE

RÉFÉRENCES:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_de_Habsbourg

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gis%C3%A8le_de_Habsbourg

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_de_Habsbourg-Lorraine

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Val%C3%A9rie_de_Habsbourg-Lorraine

L\’IMPÉRATRICE ERRANTE

ALEXANDER PALACE TIME MACHINE

24 réflexions sur “DESCENDANCE DE FRANÇOIS-JOSEPH 1ER ET ÉLISABETH DE BAVIÈRE (SISSI) 1ÈRE PARTIE

  1. J’ai connu un arrière petit fils de sissi, il habitait à garches dans le 92, c était en 1970. J aurai voulue savoir si il y avait encore d autre descendants, merci. ce petit fils était un habsbourg

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  2. Mon nom de baptême apparaît dans la famille Habsbourg-toscane car l’Archiduchesse Bernadette d’Autriche-Toscane née en 1958 a épousé Mr Rupert WOLFF. Leur rencontre se serait faite aux U.S.A où vivait une partie de ma famille WOLF ou WOLFF (puisqu’un F aurati disparu lors des déclarations de naissances). Comment retrouver le fil d’ariane et connaître la vérité d’appartenance ou pas à la célèbre famille : Habsbourg-Toscane ou famille d’Autriche-Toscane.

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  3. TRES INTERESSANT §
    mais j’aurais prefere savoir aussi la descendance de sissi et françois joseph, en 2015.Je veux dire la cette anne ou nous vivons
    est ce possible?

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    • Bonjour,

      Merci de votre commentaire. Non ce n’est pas possible et étant donné que je suis en convalescence et que je dois me faire réopérer avant la fin de l’année (message sur la première page du blogue) je n’ai pas le temps de faire cela car c’est trop long et trop ardus. Désolé.

      Loulou

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  4. bonjour , je viens vers vous pour vous dire que la vidéo avec le chateau de schonbrunn avec de la musique m’appartient , je suis katia lecoq , j’étais très surprise de retrouver ma vidéo sur votre blog, j’ai fait cette vidéo pour la mettre sur mon forum et mon blog , vous pouvez la garder , mais je vous demanderais de mettre mon nom sur cette vidéo , merci d’avance

    katia lecoq ( romy50300 )

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  8. I know this if off topic but I’m looking into starting my own weblog and was curious what all is needed to get set up? I’m assuming having a blog like yours would cost a pretty penny? I’m not very web savvy so I’m not 100% sure. Any suggestions or advice would be greatly appreciated. Many thanks

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  9. Bonsoir, qui peut me dire qui est la religieuse morte en RP il y a peu dont j’ai cru entendre qu’elle était la petite-fille de Sissi….? Merci

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    • Merci pour votre réponse,
      RP pour Région Parisienne,
      j’aime beaucoup votre formulation, » je ne suis pas au courant de la mortalité…. »
      bref, comme je peux le savoir tout à l’heure, je vous en dirai plus,
      elle est morte il y a moins d’un mois , et je penche plus pour qu’elle soit une arrière petite-fille, mais je voulais son identité précise,

      je vous donnerai des nouvelles de la mortalité:-)

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  10. bonjour c’est bien interessant je suis tombé dessus par hasard car je me nomme caroline françois joseph je ne savais pas quil y avait un empereur d’autriche qui se nomait comme cela. contente de porter ce nom de famille

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  11. La vie tumultueuse dElisabeth-Marie dAutriche petite-fille de Sissi et fille de Rodolphe. Convoquee en 1934 par la police viennoise et priee de decliner son identite une socialiste de cinquante ans encore tres belle lance Je suis la petite-fille de lempereur Francois-Joseph et la fille du prince heritier Rodolphe.

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    • Merci de vos lumières sur ce remarquable personnage dissimulé sous le nom de Peter NICKL qui était destinée à une brillante carrière et qui m’a dit le jour de son départ de chez moi :  » Je dois t’avouer que je suis prince etc. » La suite une autre fois, si vous donnez des nouvelles.

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