ROCH HUDSON, LE SÉDUCTEUR D’HOLLYWOOD


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LE PROJET ROCK HUDSON

Rock Hudson, de son vrai nom Roy Harold Scherer Jr., est un acteur américain né le 17 novembre 1925 à Winnetka, Illinois, et mort le 2 octobre 1985 à Beverly Hills, Los Angeles. Dans les années 1980, il est l’une des premières vedettes à déclarer publiquement être atteint du sida, ce qui attire une grande attention sur ce fléau, mais aussi sur son homosexualité, alors totalement inconnu du grand public.

Dans Géant (Giant) (1956).


Biographie

Une ascension rapide

Roch Hudson et ses parents en 1954.

Roch Hudson et sa mère en février 1958 en visite à la Tour de Londres.

Rock à 8 ans et à 13 ans.

Rock à sa graduation à 17 ans.

Fils unique d’une modeste employée d’origine irlandaise et d’un père d’origine allemande qui les abandonne très tôt, Roy Harold Scherer connait une enfance difficile, au côté d’une mère dominatrice et autoritaire et d’un beau-père violent. En 1943, alors qu’il vient d’avoir 18 ans, il s’engage dans la marine. Il est démobilisé en 1946, et exerce par la suite plusieurs petits métiers (ouvrier agricole, camionneur).

Il tente sa chance à Hollywood, et attire l’attention d’un chasseur de talents, Harry Wilson. Wilson lui permet tout d’abord de faire de la figuration, puis d’obtenir des rôles secondaires, dans les films d’action et les westerns de Raoul Walsh, qui le prend sous contrat après une figuration non créditée dans Les Géants du ciel (1948), le prestigieux metteur en scène lui donnera la vedette dans Victime du destin (1952), La Belle Espionne et Bataille sans merci (1953). L’athlétique débutant parait dans une quinzaine de films avant d’accéder à des premiers rôles, avec une nette prédilection pour le western dont, Winchester 73 et Les Affameurs d’Anthony Mann, dont James Stewart tient la vedette. Progressivement, son nom se rapproche du haut des affiches.

Douglas Sirk

Sa rencontre en 1952 avec Douglas Sirk est décisive pour la suite de sa carrière. Elle lui permet de devenir une véritable star, avec des films comme la comédie, Qui donc a vu ma belle ?, ou bien le mélodrame, Le Secret magnifique. Rock Hudson tourne beaucoup, dans un premier temps, il s’impose dans la comédie et surtout dans le film d’action, aventure pseudohistorique et western. Il interprète désormais les premiers rôles devant des acteurs confirmés (Steve Cochran dans Le Justicier impitoyable, Anthony Quinn dans L’expédition du Fort King) au côté de la jeune première Piper Laurie ou de la ravageuse Yvonne de Carlo, autre protégée de Walsh.

Rock Hudson et Piper Laurie.

Rock Hudson devient l’interprète fétiche de Sirk, qui mise beaucoup sur son allure athlétique et son sourire irrésistible. On le remarque dans le western Taza, fils de Cochise (1954), dans Tout ce que le ciel permet (1956) et Écrit sur du vent, des drames mondains à l’esthétique très recherchée, devenus des classiques du mélodrame. Dans Capitaine Mystère (1955), Hudson se compose un rôle de séducteur doublé d’un révolutionnaire, pour La Ronde de l’aube (1958), un film réalisé d’après le roman Pylône de William Faulkner, il campe un intellectuel déchiré. Outre la jeune première Barbara Rush et l’excellente Jane Wyman, Hudson côtoie dans ces films Robert Stack, Dorothy Malone et la légendaire Lauren Bacall.

Avec Dorothy Malone.

Star de mélo

Ces années sont probablement les plus brillantes de la carrière de l’acteur. Si ses compositions n’impressionnent guère la critique (qui crie cependant au génie de Sirk), Hudson impose une présence sympathique, parfois émouvante, très subtile si l’on y prête attention, séduisante en diable. Il devient la coqueluche du public féminin, des producteurs et de cinéastes prestigieux. On le retrouve au côté de James Dean et Élisabeth Taylor dans Géant (1956) de George Stevens, de Sidney Poitier dans Le Carnaval des dieux (1957) de Richard Brooks, de Jennifer Jones et Vittorio De Sica dans L’Adieu aux armes d’après Ernest Hemingway, de Jean Simmons dans Cette terre qui est mienne d’Henry King, d’Anne Baxter ou Cyd Charisse. Tous ces films, couteux et ambitieux, ont pour objectif de battre la télévision, nouveau et redoutable concurrent.

Rock Hudson et Cyd Charisse.

Star de comédie


Dans Confidences sur l’oreiller avec Doris Day en 1959.


Rock Hudson retrouve à partir de 1959 le registre comique en formant un duo efficace avec Doris Day dans Confidences sur l’oreiller, premier film d’une trilogie de comédies sentimentales légères, gentiment érotiques, où il se révèle drôle et attachant. Suivront : Un pyjama pour deux en 1961 et Ne m’envoyez pas de fleurs en 1964. Il s’illustre dans ce registre sous la direction de Norman Jewison ou Melvin Frank, au côté de Leslie Caron ou Claudia Cardinale. Il joue également la comédie dans Le Sport favori de l’homme d’ Howard Hawks (1964). La star a aussi pour partenaires Gina Lollobrigida, notamment dans Le Rendez-vous de septembre et Gena Rowlands dans L’ Homme de Bornéo, deux films réalisés par Robert Mulligan.

Rock Hudson et Claudia Cardinale.

Héros d’action

Rock Hudson et John Wayne dans Les Géants de l’Ouest.

À côté de ce cycle léger et séducteur, Rock Hudson sauve son public masculin grâce aux westerns El Perdido de Robert Aldrich (avec Kirk Douglas) et Les Géants de l’ouest d’Andrew McLaglen (avec John Wayne), grâce aussi aux films de guerre Tobrouk d’Arthur Hiller, avec George Peppard, et Destination : Zébra, station polaire de John Sturges, dont la distribution comprend Ernest Borgnine et Patrick McGoohan. Mais le déclin cinématographique de Hudson est amorcé dès qu’il s’éloigne de la comédie romantique, voir l’échec sans appel du sombre L’Opération diabolique (Seconds) de John Frankenheimer.

Télévision


BLOOPERS MCMILLAN AND WIFE

Dans MacMillan and Wife avec Susan Saint-James.

Rock retrouve pourtant son créneau favori lorsque Blake Edwards le dirige avec Julie Andrews en 1970 dans le musical Darling Lili. Malgré cette collaboration, la carrière de l’acteur marque le pas sur grand écran pour lequel il tourne toujours régulièrement, sous la direction de Roger Vadim par exemple, s’essayant à la science-fiction (Embryo), rivalisant avec Dean Martin (dans Duel dans la poussière de George Seaton), avec dans ses bras toujours, les plus charmantes actrices : Angie Dickinson, Barbara Carrera ou Mia Farrow. Mais toutes ces productions sont secondaires. Sa gloire durant cette décennie se maintient plutôt grâce à la série télé McMillan and Wife (1971-1977) avec Susan St-James et plus tard, Détroit d’après Arthur Hailey et Chroniques martiennes (1980) de Michael Anderson d’après Ray Bradbury. Sur petit écran, Hudson affronte James Coburn et continue de collectionner les partenaires féminines les plus plaisantes : Lee Remick, Gayle Hunnicutt et Déborah Shelton.

Les derniers rôles


NUMÉRO DE DANS AVEC ROCK HUDSON ET NANCY WALKER LE 15 FÉVRIER 1975.

En 1980 Rock Hudson retrouve trois gloires des années 50, son amie Élisabeth Taylor (près de 30 ans après Géant), son ancien concurrent Tony Curtis (chez Sirk par exemple) et Kim Novak, dans une adaptation d’un roman d’Agatha Christie, Le miroir se brisa. Au cinéma, il ne revient que pour L’Ambassadeur : Chantage en Israël de J. Lee Thompson, au côté de Robert Mitchum en 1984. À la télévision, il demeure très actif : il joue dans des téléfilms avec Suzanne Pleshette, Mélanie Griffith, Sharon Stone, incarne le président de son pays dans La Troisième Guerre mondiale, et tient la vedette avec Jack Scalia dans les treize épisodes de Devlin Connection en 1982. Son dernier rôle sera l’amant de Linda Évans (Krystle) dans neuf épisodes de la saga Dynastie (1984-1985), rôle écourté à cause de son état de santé.

Rock Hudson (Daniel Reese) et Linda Evans (Krystle Carrington)  dans Dynastie.

La maladie


Rock Hudson avec Nancy et Ronald Reagan à la Maison Blanche en 1984.

Le 25 juillet 1985, Rock Hudson révèle qu’il est atteint du sida, et marque les esprits en révélant son visage décharné par un sarcome de Kaposi.

Lors d’un séjour à Paris, Rock Hudson décide d’annoncer sa maladie. Yanou Collart, son attachée de presse et amie, est dans l’obligation de débourser 300 000 dollars pour louer un 747 afin de rentrer à Los Angeles parce qu’aucune compagnie ne veut le transporter.  Dès le mois suivant, son homosexualité est ouvertement évoquée dans la presse. Rock Hudson meurt le 2 octobre 1985.

Yanou Collart son attaché de presse et amie.

Seul dans son « Castle »

Rock Hudson et Marc Christian MacGinnis.

En 1981, l’abus de tabac et d’alcool envoie Rock Hudson sur le billard pour un quintuple pontage cardiaque, dont il se remet doucement tout en continuant à courir les plateaux. En 1984, récidive, il se sent mal, il perd du poids. Fini, la belle gueule, on commence à avoir du mal à le reconnaître. En juin, le sida est diagnostiqué, mais son entourage préfère lancer cette rumeur de cancer du foie. Cela n’empêcha pas Rock de signer un contrat pour un rôle dans la célèbre série Dynasty, et d’embrasser la pauvre Linda Evans… Rapidement, on le sort du script, puisqu’il s’avère incapable de jouer. C’est à ce moment qu’il part à Paris pour se faire soigner, car on y trouve l’équipe la plus avancée au monde sur la maladie. Un traitement est d’ailleurs en cours de développement et il compte bien figurer parmi les premiers servis. C’est alors que Yanou annonce la vérité, déclenchant le tollé.

Arrivé à Los Angeles dans un état pitoyable, Rock Hudson chope une pneumonie. On le croit déjà mort. Ce qui n’empêche pas son dernier petit ami officiel Marc Christian de l’accuser d’avoir poursuivi leurs relations sexuelles alors que le diagnostic de sida était déjà posé. Ce que l’entourage de Rock réfute à l’unisson, en expliquant que leur relation avait cessé dès 1983. Selon la défense, la liaison entre les amants s’était détériorée au début de l’année 84 parce que Marc Christian avait déclaré à l’acteur qu’il s’était prostitué. Rock Hudson aurait alors continué de permettre à son amant d’habiter chez lui parce qu’il avait menacé de révéler qu’il était homosexuel.  En 1989, cette homme obtiendra (14 millions de dollars en réparation pour apaiser ses angoisses et 7 millions de dollars de pénalités pour complicité de dissimulation à l’encontre du secrétaire de l’acteur), sur la succession de la star sans jamais être testé séropositif.  Ayant été oublié dans le testament, Marc Christian a tout de même trouvé un moyen de continuer de vivre sur un grand pied et ses avocats ont désormais de quoi payer les traites de leurs  »mansion » à Beverly Hills ou Santa Barbara.

Marc Christian MacGinnis et son avocat Marvin Mitchelson en 1985.

Par miracle, Rock survit à sa pneumonie, il peut donc rentrer chez lui. Mais ce n’est qu’un sursis. Désormais, seuls des soins palliatifs lui sont administrés. Il s’éteint le 2 octobre 1985, seul dans le « Castle », le nom de son immense demeure de Beverly Hills. Il a 59 ans. Ses cendres sont jetées à la mer, et au moins les poissons, eux, ne s’enfuient pas.

Le grand public constate à cette occasion combien l’image publique des vedettes, tel que les studios la construisent, peut se révéler éloignée de la réalité, Rock Hudson étant devenu, comme James Dean en son temps, l’archétype du jeune premier désirable, gendre idéal, et, bien évidemment, hétérosexuel.

Postérité


Dernière apparition de Rock Hudson en juillet 1985 avec Doris Day 9 mois avant sa mort à 59 ans.



Photos prises le 28 juillet 1985.

Sa femme Phillis Gates la secrétaire de son agent Henry Wilson.


Après son décès, sa succession donnera lieu à un procès où la vie privée de l’acteur sera étalée (voir ci-haut). Phyllis Gates, son ancienne femme, écrira un livre sur leur mariage arrangé par leurs patrons communs et finalement un téléfilm sera réalisé : Rock Hudson : La double vie d’une star.

Roch Hudson (29 ans) et sa femme Phillis Gates (25 ans) se sont mariés le 9 novembre 1955.

Roch Hudson et sa femme avec le producteur George Stevens à la première du film Géant le 17 octobre 1956.

Rock Hudson, la vie secrète d’un séducteur dans le placard est un documentaire présenté en 2009 au festival de Berlin et diffusé sur Arte sous le titre Rock Hudson, beau ténébreux.

Filmographie





Rock Hudson dans Écrit sur le vent (1956) avec Lauren Bacall et Dorothy Malone.

Cinéma


Rock Hudson et Gina Lollobrigida dans Rendez-vous de septembre en 1961.

Bobby Darrin, Sandra Dee, Gina Lollobrigida et Rock Hudson dans Rendez-vous de septembre.


SON PREMIER SCREEN TEST (AUDITION).








  • 1963 : Marilyn (documentaire) dans lequel il était le narrateur




Le Miroir se Brisa avec Kim Novak et Élisabeth Taylor.

Télévision


HOMMAGE À ROCK HUDSON DANS THE FLINSTONES (LES PIERREAFEU)


ROCH HUDSON ET MAE WEST EN 1957.


COMMERCIAL POUR LA CHRYLER DE SOTO 1959.


LES GOLDEN GLOBES AVEC MARILYN EN 1962.

  • 19711977 : McMillan (McMillan & Wife) (Série TV) : Commissaire Stewart ‘Mac’ McMillan



GÉNÉRIQUE DE DYNASTIE AVEC ROCK HUDSON.


SÉQUENCES DE DYNASTIE ENTRE KRYSTLE ET DANIEL REESE.

Rock Hudson et Marilyn Monroe.

Bibliographie


  • Rock Hudson: Son Histoire par Rock Hudson et Sara Davidson (1986)

  • Mon mari, Rock Hudson par Phyllis Gates (1987)
  • Rock Hudson, Friend of Mine by Tom Clark (1990)
  • Rock Hudson by David Bret (2006)

ALBUM PHOTO

Références:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rock_Hudson

http://therockhudsonproject.com/

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